Nous arrivons au barrage. Il fait beau mais le niveau de l'eau est inquiétant pour faire du kayak. Nous croisons une équipe EDF qui nous annonce que le débit sortant est de 1,2 mètre cube seconde.
La vraie galère commence. Nous nous rendons compte que 1,2 mètre cube seconde, c'est faible mais avec plus, ça pourrait être un vrai parcours olympique. Le dénivelé et la faible hauteur d'eau créent des rapides au milieu d'énormes rochers. C'est impratiquable, nous baignons dans 10 centimètres d'eau. Il faut maintenant tirer les kayaks à pieds dans ce parcours cabossé. Nous parcourons 5 kilomètres en 5 heures.
Au bout de 5 heures, nous arrivons, de temps en temps, Ã remonter dans les kayaks.
L'arrivée en Suisse normande est la bienvenue, c'est l'autoroute.
C'est tellement large que nous commençons à soupçonner un nouveau barrage. Quand nous l'atteignons, il est 20h30. Nous campons donc à proximité. Sans arbres, nous tendons nos hamacs sous un abris EDF.
Belle journée, les changements de décors sont brutaux (lac, rivière rapide en forêt et boulevard en Suisse normande) mais journée difficile. Notre plus mauvaise moyenne depuis le début, 9 ou 10h de kayaks pour 15 kilomètres.
